Faut-il écouter le peuple ?

En pleine réforme des retraites, les organisations de toutes parts, politiques ou syndicales, nous invitent à écouter la voix du peuple. Le peuple gronde, il est dans la rue, il manifeste son mécontentement… Ne pas l’entendre serait une erreur, ne pas en tenir compte relèverait du mépris, la démocratie serait en danger. Quoi de plus légitime que de contester quand ce qui nous est proposé va à l’encontre de nos intérêts, remet en cause nos acquis, bouscule nos projets. Chacun peut avoir son opinion et de bonnes raisons pour préférer l’un ou l’autre des choix qui s’offrent à chacun de nous. Il faut simplement agir en responsabilité et en accepter les conséquences ; ça s’appelle le courage.

Permettez-moi de vous raconter une histoire. Ni fiction, ni légende, un fait authentique aux effets incommensurables, qui remonte à des temps lointains, dont l’impact est encore réel aujourd’hui.

Si les matins sont encore frais, les après-midis tempérés, à Jérusalem, cette semaine printanière s’ouvre dans une atmosphère de fête. Encore quelques jours et tout le peuple fêtera la Pâque. Tout le monde s’affaire, se prépare, rien ne doit être laissé au hasard. Le prochain samedi on se souviendra de la délivrance que l’Éternel accorda à Israël en le libérant de l’esclavage en le faisant sortir d’Égypte ; c’était du temps de Moïse. Jésus respecte cette tradition et comme tout un chacun il prend ses dispositions.

Son arrivée en ville ne passe pas inaperçue et pour cause. Depuis 3 ans Jésus sillonne le pays. Il est attentif aux souffrances, guérit, soulage, il prend soin des pauvres, met à l’honneur les femmes et les enfants en les respectant, il est dans la compassion pas dans la pitié, il écoute et il enseigne. Beaucoup de gens sont rassemblés et forment un cortège et tous crient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! [1]. Une entrée royale et triomphale [2].

Dire la vérité, expliquer comment vivre selon Dieu, encourager la droiture et le respect envers l’autre, peut trouver une adhésion si toutefois il n’y a pas de remise en cause de l’autorité établie. Or, les religieux et les initiés sur ces questions ne l’entendaient pas de la même oreille. Leur pouvoir et leurs privilèges étaient menacés, mais comment faire taire, sans faire de vagues, ce gêneur qui avait le peuple de son côté ? 

Pour concevoir le mal et le faire, le cœur de ’homme n’est jamais à court d’idées et la foule, parce qu’elle est versatile, peut brûler le soir ce qu’elle a adulé le matin. C’est ce qui est arrivé. Il s’en est fallu de quelques jours [3]! Jésus fut accusé et arrêté ! « A chaque fête, Pilate relâchait un prisonnier, celui que demandait la foule. Il y avait en prison un nommé Barrabas avec ses complices, pour un meurtre qu’ils avaient commis au cours d’une émeute. La foule étant montée au prétoire, se mit à réclamer la faveur que le gouverneur lui accordait d’habitude. Pilate leur répondit : Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? il s’était rendu compte, en effet, que les chefs des prêtres lui avaient livré Jésus par jalousie. Mais les chefs des prêtres persuadèrent la foule de demander qu’il libère Barrabas… Pilate insista, que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? De nouveau ils crièrent : Crucifie-le ! ….Qu’a-t-il fait de mal ? Ils crièrent de plus en plus fort : Crucifie-le ! »  C’est ce qui arriva. Pilate relâcha Barabbas pour donner satisfaction à la foule et s’en lava les mains ! La justice romaine s’était satisfaite d’une injustice. Le vendredi, avant le coucher du soleil, la croix est dressée, Jésus est crucifié, une mort atroce, alors chacun peut entamer le shabbat et louer l’Éternel selon la tradition !

Ce récit, je vous invite à le relire dans les Évangiles.- ( disponibles sur simple demande ) – Il serait désespérant si la suite ne nous donnait pas quelque espoir, mais ce n’est pas du côté des hommes  qu’il faut le chercher. Le dimanche, le 3ème jour, le tombeau est vide Jésus est ressuscité, il est vivant aujourd’hui, il peut nous venir en aide et transformer notre vie : c’est ce qu’à Pâques nous fêtons. Ce n’est pas un Dieu mort que les chrétiens adorent mais un Sauveur vivant. Si vous vous approchez de Lui, il s’approchera de vous. Si vous le recherchez Il se laissera trouver. N’écoutez-pas la foule, écoutez votre cœur !« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu’ils aient la vie éternelle. » Évangile de Jean 3.16    

C.G.   


[1] Marc 11.1-10

[2] Le dimanche des Rameaux rappelle cet évènement dans certaines églises chrétiennes . Dimanche précédant Pâques

[3] Marc 14 et 15

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